Mildiou de la tomate et de la pomme de terre, à surveiller!

Message du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation :

En date du 27 juillet 2023, des cas de mildiou de la pomme de terre ont été confirmés au Québec (Mauricie 1 cas, Montérégie 2 cas), dans la pomme de terre mais également dans des plants de tomates, issus de quatre jardins personnels. Ceux-ci ont été immédiatement pris en charge afin d’en limiter les impacts possibles. Vous pouvez lire les détails dans les alertes émises par le Réseau d’avertissements phytosanitaires : Pomme de terre et Solanacées.

Les producteurs des secteurs visés, mais aussi ailleurs en province doivent : 

• Dépister intensivement les champs pour y détecter toute trace possible de la maladie (particulièrement dans les conditions météorologiques et de sol que l’on connaît et lorsque le feuillage des plants est encore vert).
• Porter une attention particulière aux volontaires de pommes de terre (champs en rotation) et aux mauvaises herbes de la famille des solanacées (ex. : morelles).
• Poursuivre une protection fongicide régulière, en fonction des conditions météorologiques, jusqu’au défanage complet de la culture. Bien couvrir le feuillage des plants lors de la pulvérisation. Assurez-vous d’alterner les groupes de résistance des produits. La fréquence d’application doit également être ajustée selon des conditions météorologiques (en cours et à venir).

Advenant qu’il y ait présence de mildiou, il faut :

• Défaner rapidement et complètement les plants ou les champs atteints, sur une superficie deux fois plus grande que la zone atteinte et appliquer ensuite un produit ayant une action antisporulante.
• Raccourcir l’intervalle entre l’application des fongicides et introduire des fongicides qui ont une action antisporulante dans la rotation des produits.
• Récolter les champs affectés le plus tôt possible et éviter l’entreposage de la récolte. Il faut idéalement commercialiser les lots atteints le plus rapidement possible.
• Éliminer les rebuts qui se trouvent dans l’exploitation.
• Nettoyer la machinerie à la sortie du champ contaminé.
• Attention aux vêtements, chaussures et outils de récolte, qui peuvent aussi être des vecteurs ! 

Bien que le mildiou ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire hors zone protégée, il s'agit d'un organisme nuisible réglementé. Ainsi, l'article 6 du Règlement sur la culture de pommes de terre stipule que : « Lorsque la présence du mildiou est confirmée ou qu’un indice de cette présence est constaté, le propriétaire ou le gardien du bien infecté doit prendre des mesures pour éviter sa propagation, notamment l’application de traitements homologués en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires, la destruction des végétaux infectés ou le défanage de plants de pommes de terre. »

Si vous suspectez la maladie, contactez votre conseiller agricole afin de prendre, au besoin, les mesures nécessaires. Vous pouvez également envoyer des échantillons au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ. 

Compte tenu de la présence de la maladie sur le territoire, il est fortement recommandé de respecter les règles de biosécurité lors de vos déplacements.

On vous invite à suivre les avertissements de sous-réseaux Pomme de terre et Solanacées du RAP afin de rester bien informé. Vous pouvez vous abonner en tout temps au RAP .

Dans l’objectif de suivre collectivement l’évolution de la situation, nous vous invitons également à informer votre direction régionale si vous suspectez ou avez la confirmation de la présence de mildiou dans vos champs.

Merci pour votre collaboration et de partager l’information.